mardi 13 mars 2012

La consultation d'un spécialiste ou comment developper son sens de l'humour

J'ai toujours regardé avec beaucoup de distances, ces émissions télé, qui vous expliquent, qu'il y a des pénuries de medecins, d'hopitaux ou même de services publics, parce que systématiquement, elles étaient tournées dans le fin fond de la France, un bled de 50 habitants, avec juste rien autour. Je n'ai rien contre la tranquilité des no man's land, même si cela ne me correspond pas, mais je me suis toujours dit que si tu habites au milieu de nulle part, il y a necessairement des contreparties, tu ne peux pas avoir les avantages de la modernité dont tu t'éloignes.

Moi qui habite Paris Intra muros, avec mon métre 58 et mes 55 kilos je ne pensais pas que je serai sensibiliser à ce sujet.

Mon nouveau généraliste après m'avoir detecté une tyroidite d'Hashimoto, s'aperçoit que je souffre d'une insuffisance de globule blanc, (Quand je disais que c'était important d'avoir un bon généraliste, là, j'ai vraiment la sensation d'avoir la meilleure de paris) après différents tests, elle m'oriente vers un interniste.

Ma premiére question a été : kesako ?
Grosso modo, quelqu'un de spécialisé dans les maladies orphelines, un medecin qui fait les micro marchés, enfin un professeur, quoique je ne sais pas encore quelle est la différence entre un medecin et un professeur, et je me retrouve avec le numéro de Saint Antoine.

Et là, il faut mieux avoir le sens de l'humour et beaucoup de patience, le standart met en moyenne 5 minutes pour decrocher, je me dis effectivement il faut mieux faire le 15 pour les urgences...mais enfin ils ont décroché, ils me passent le secretariat des internistes.......et là au bout de 8 minutes, personne.

Je raccroche, je rappelle une heure plus tard.......nouveau 5 minutes, par contre le standardiste me communique le numéro direct du secretariat des internistes et me précise qu'il faut appeller entre 10H30 et 16H30, je regarde ma montre 11H40....tout va bien, enfin presque au bout de 10 minutes, personne n'ayant decroché, je raccroche

Je rappelle le numéro direct un quart d'heure plus tard, j'obtiens une charmante dame qui visiblement a passé un mauvais week end, et qui me dit " et vous l'avez déjà vu le professeur ? " moi, j'essaye d'être cool, je souris (le sourire s'entend au téléphone), je lui réponds, "non, mon medecin généraliste m'envoit", "alors vous me faxez la lettre de votre généraliste, et une lettre avec votre nom, votre adresse, votre date de naissance et votre telephone.........et il y a un bon mois d'attente", je propose un email......oula pas de gros mots, on va faire un fax......

Etant d'un naturel têtue, je rappelle ce matin, j'attends, je tombe sur la même charmante dame d'hier, toujours d'aussi bonne humeur, et avec le plus grand naturel du monde, je lui ressers le même barentin, je souhaiterai un rdv pour une consultation, la personne que j'ai eu eu téléphone hier, m'a  demandé d'envoyer un fax, je souhaitais savoir si vous l'aviez

La réponse tombe "C'est quoi votre nom ?", elle ne trouve pas, je prends l'accusé de reception que j'ai sous les yeux, lui donne l'heure du fax, nouvelle réponse...le ciel s'éclairci " ah oui, ça me dit quelque chose, je l'ai mis dans le casier du professeur" et puis silence
ok je me lance, je fais la truffe "je m'excuse, je suis un peu néophyte sur le sujet, comment cela se passe ? je vous rappelle dans une semaine, vous me téléphonez..." "on vous ecrit, le professeur me donne un retour d'ici la fin de semaine, et je vous envois un courrier avec l'heure de rendez vous"

Formidable, je remercie et je note sur mon telephone, rappeller Saint Antoine, mercredi prochain pour avoir un rendez vous

Pendant que j'écris je me dis, une mois pour obtenir un rendez vous, plus un mois de délai, deux mois mimimum avant de le voir, il a intérêt à être drôlement doué ce professeur ou à défaut être drôlement interessant, mais bon, j'ai la sensation que c'est important.

Autre chose à noter, ne plus jamais dire quand je reçois quelqu'un, en entretien d'embauche "on vous ecrit"

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