lundi 27 mai 2013

Feel down

Feel down, je suis déçue, pas par les changements que j'ai fait dans ma vie, mais par les nouveautés :)

samedi 25 mai 2013

Rama Burshtein : Ce tournage était potentiellement dangereux pour une femme.


Le premier film sur le monde ultraorthodoxe réalisé par une cinéaste ultrareligieuse. Rencontre.
Le monde entier a découvert Rama Burshtein lors de la présentation du « Coeur a ses raisons » lors de la dernière Mostra de Venise. Son premier long-métrage raconte l’histoire de Shira, une jeune femme de la communauté hassidique de Tel-Aviv qui, à la suite du décès de sa sœur, se voit proposer d’épouser son beau-frère endeuillé. Le premier film sur le monde ultraorthodoxe réalisé par une cinéaste ultrareligieuse. Rencontre.
L’idée du film vous est venue voilà six ans quand vous entendez parler d’un projet de mariage arrangé entre une jeune fille et l’époux de sa sœur défunte.
Rama Burshtein. Après avoir pris connaissance de ce fait-divers, j’ai décidé d’interviewer des jeunes femmes ayant vécu une expérience similaire, pour comprendre la nature de leurs sentiments. Avaient-elles agi par amour, par devoir ? Je n’arrivais pas à saisir comment leur famille pouvait passer du deuil à ce projet de mariage arrangé. La chose m’est apparue moins dramatique par la suite. Si la religion s’approche de la vérité, elle doit apporter des réponses. Agir par obligation, cela n’élève pas sur le plan religieux. Ma Torah, c’est la passion, et l’amour que l’on peut éprouver pour Dieu est lié à celui que l’on ressent pour les êtres humains.
Le titre français du film, « Le cœur a ses raisons », rappelle celui d’un roman de Jane Austen.
Jane Austen est une référence : elle a une façon unique d’utiliser l’intensité dramatique d’un huis clos pour dépeindre une passion. Toutefois, mon inspiration s’ancre dans la réalité. Au travers du personnage de Shira, j’ai essayé de faire le portrait de la pureté… Une jeune femme qui n’a jamais connu l’amour et se retrouve confrontée à ses sentiments.
Vous êtes revenue à la religion à 25 ans passés. Avez-vous eu envie de rendre justice à votre communauté ?
Je ne suis pas à l’aise dans le rôle de porte-drapeau. Mais il m’a semblé que le temps était venu de faire entendre une autre voix. Celle d’une cinéaste qui puisse raconter de l’intérieur une histoire qui concerne la communauté ultraorthodoxe. Il ne s’agit pas d’une société fermée ou secrète comme on le croit souvent. Récemment, une exposition sur les hassidim a fait un tabac au Musée d’Israel de Jérusalem. La curatrice a su gagner la confiance de ce milieu qui lui a ouvert ses portes…
Contrairement aux idées qui circulent sur la société ultraorthodoxe, vous montrez des femmes aux pouvoirs très forts.
Dans cet univers, l’époux est le roi, mais il ne porte pas forcément une couronne. Je montre que la femme a le pouvoir. Mais il ne s’agit pas d’une femme qui cherche à être l’égal de l’homme. Elle reste féminine et adopte un profil bas. A l’image du personnage de la tante Hanna, une femme sans bras, qui exerce une immense influence…
Le film est rythmé par les rituels juifs.
Quand je suis retournée à la religion, il m’est apparu qu’être juif relève de cette capacité à passer sans transition de la joie à la tristesse. Je voulais mettre à l’écran ce type de rythme. Dans le film, on dit « Mazal tov ! » à la famille endeuillée qui vient de célébrer une circoncision. L’histoire commence pendant la fête de Pourim qui associe plusieurs commandements : donner aux nécessiteux et connaître l’ébriété. Tout cela est très mélangé et cela me va bien. Je suis une personne extrême. La religion, c’est mon tempo.
Vous avez demandé l’autorisation à votre rabbin de réaliser ce film. Et vous vous êtes organisée pendant le tournage pour ne jamais rester seule en présence d’un homme.
J’ai plutôt requis sa bénédiction. Ce tournage était une expérience potentiellement dangereuse pour une femme. On n’a pas écrit de livres là-dessus : respecter la halakha [la loi juive, NDLR]pendant un tournage ! Au final, tout s’est passé merveilleusement bien.
Comment le film a-t-il été accueilli en Israël ?
C’est l’autre aspect du miracle. Bien qu’ils ne fréquentent pas les salles de cinéma qui rassemblent un public mixte, les ultraorthodoxes ont été nombreux à le voir et à l’apprécier. Le film ne leur était pourtant pas destiné. En outre, ce long-métrage a totalisé plus de 300 000 entrées depuis sa sortie en octobre, l’un des meilleurs scores du cinéma national de ces dix dernières années. Et pourtant, à ma demande, il n’a pas été projeté durant le shabbat. Mais cela n’a pas eu d’impact sur le box-office !
Repères
1967. Naissance à New York dans une famille laïque.
1994. Etudie à l’école de cinéma Sam Spiegel de Jérusalem et revient à la religion.
2012. Prix de la meilleure interprétation féminine à Hadas Yaron à la Mostra de Venise pour « Le cœur a ses raisons ».
 
http://cinema.nouvelobs.com/articles/25345-interviews-rama-burshtein-ce-tournage-etait-potentiellement-dangereux-pour-une-femme

Et Nate Silver, saint patron des "nerds", créa le data


Il n'est pas encore là que l'assemblée se tait déjà. Dans une atmosphère quasi religieuse, les quelque 250 Londoniens sagement assis face à l'estrade attendent l'arrivée de l'oracle américain, en silence. Démarche un peu gauche et sourire bon enfant, Nate Silver, le saint patron des "nerds" (le sobriquet désigne les obsessionnels du chiffre et des nouvelles technologies), apparaît enfin, avec quelques minutes de retard.
Il est là, costume gris et lunettes rectangles, avec des airs d'oiseau tombé du nid, face aux mines imprégnées de ses fidèles, aussi sûr de ses algorithmes que de son aura. Des mois avant le scrutin présidentiel américain du 6 novembre 2012, il annonçait une confortable victoire de Barack Obama. Faisant ainsi mentir les analystes et autres experts qui pronostiquaient un vote serré. Quelques autres ont, eux aussi, prévu l'élection du candidat démocrate, mais aucun n'a annoncé des résultats exacts dans la totalité des cinquante Etats américains.
UNE MANNE CONSIDÉRABLE
Propulsé au rang de star, ce statisticien de 35 ans, blogueur vedette du New YorkTimes, donnerait presque un coup de vieux à ses – plus – jeunes comparses monomaniaques, nerds à l'ancienne, retranchés derrière leurs écrans d'ordinateur, ne sachant communiquer qu'avec leur machine. C'est un nerd dernière génération, de ceux qui ne craignent ni les projecteurs ni les lazzis, de ceux qui se montrent et qui s'expriment. Et il parle, Nate Silver. Beaucoup.
Ce jour-là, à Londres, il est venu faire la promotion de son livre, The Signal and the Noise ("Le Signal et le Bruit", paru aux Etats-Unis en septembre 2012). Dans la liste des best-sellers des œuvres non romanesques du New York Times et du siteAmazon à sa sortie, il est aujourd'hui traduit dans le monde entier, de l'Angleterre à la Chine, en passant par le Japon, l'Allemagne et l'Italie. Sauf en France. "Il n'est pas étonnant que l'Hexagone n'ait pas traduit son œuvre, estime Stéphane Rozès,conseiller politique, président de Cap. Si la France est une grande consommatrice de sondages, l'idée même qu'un statisticien puisse annoncer en amont le résultat de l'élection est baroque et attentatoire à l'imaginaire politique français."
C'est sa cinquième conférence de la semaine. Silver connaît bien son auditoire. Un public majoritairement jeune qui ne jure que par le "big data" (volumes massifs de données) et rêve d'en maîtriser les rouages. A l'instar de Peter, jeune entrepreneur qui vient de créer sa société, dans les télécoms, et veut toutapprendre de la méthode Silver pour garantir le succès de sa nouvelle affaire. Il ne connaît pourtant rien au big data, il a fait des études de commerce, mais il sait tout des exploits de l'orateur du jour et veut sa part de savoir"Si j'arrive à apprendrequoi faire de toute la masse d'informations disponibles, je mets toutes les chances de mon côté pour proposer les bons produits aux bons clients au juste prix",explique-t-il.
Il a du pain sur la planche. Messages sur les sites des médias, des réseaux sociaux, images numériques et vidéos publiées sur Internet, transactions en ligne, géolocalisation... "Chaque jour, selon IBM, 2,5 trillions d'octets de données sont générés, rappelle Nate Silver. 90 % des données dans le monde ont été créées au cours des deux dernières années seulement." Mais ne sait pas les traiter et entirer bénéfice qui veut. Industriels, partis politiques, agences de publicité, grandes enseignes... Tous cherchent à les exploiter.
La manne est considérable: selon une étude du Boston Consulting Group, la valorisation de ces informations pèsera 1 000 milliards d'euros en Europe d'ici à 2020, soit 8 % du PIB du Vieux Continent. "C'est une science délicate, il ne suffit pas d'entrer quelques chiffres dans un ordinateur pour obtenir une formule magique, insiste Nate. Avec le développement du big data se multiplient également les analyses erronées, les graphiques approximatifs, les études faussées..." Lui ne s'est pas trompé. Il a capté "le signal" (la vérité) malgré "le bruit" (tout ce qui en détourne). Car Nate Silver est un garçon sérieux, qui traite de sujets sérieux (la politique et le sport principalement), manie des outils sérieux (mathématiques, statistiques...), tout en redoublant d'efforts pour ne pas se prendre au sérieux."D'autres ont des modèles similaires au mien, mais tout est dans la façon dontvous l'expliquez aux gens", analyse-t-il.
Il parle un langage simple, étaie ses démonstrations d'exemples à la portée de tous (météo, Wall Street, poker...), ponctue ses interventions de traits d'humour et ne cesse de marteler : "Je n'ai rien fait d'exceptionnel." Barack Obama n'est pas de cet avis. Le 9 mars dernier, au cours du traditionnel dîner du Gridiron à Washington, le président a suscité l'hilarité de l'assemblée en déclarant : "Vous avez remarqué l'absence ce soir d'une personne importante dans ma vie, qui m'a toujours soutenu et m'a donné espoir même lorsque les choses paraissaient sombres. Ce soir, je veux remercier publiquement mon rocher, mon pilier. Merci, Nate Silver." Même lorsque le candidat républicain Mitt Romney a remporté le premier débat télévisé et que les sondages le donnaient vainqueur, le statisticien s'en est tenu à ses prévisions. Une constance qui lui a valu l'ire des conservateurs, des accusations de parti pris et les moqueries des analystes politiques, furieux de se faire contredire et voler la vedette par un statisticien biberonné au base-ball.
DISEUR DE BONNE AVENTURE
Le jeune homme n'en est pas à son premier algorithme.  Son père, professeur desciences politiques, l'a décrit au New York Times comme un petit prodige"fanatique des nombres", capable de faire des multiplications à deux chiffres dès la maternelle. Originaire d'une petite ville universitaire du Michigan, East Lansing, il crée sa première "formule" en cinquième, "une catastrophe" dit-il en souriant. Fan de base-ball – "je savais bien que je ne serai jamais un grand joueur" – le modèle était censé prévoir les chances de gagner des équipes.
Quelques années plus tard, il remet ça. Son diplôme d'économie en poche, il passe une longue période "d'ennui" dans le cabinet de consultants KPMG avant de se (re)lancer dans la sabermétrie (la statistique appliquée au base-ball) et de créer Pecota, un logiciel capable de prédire les performances des joueurs et des équipes de la première ligue américaine. Une discipline rendue célèbre grâce au film Le Stratège, avec Brad Pitt, sorti en 2011, qui raconte l'histoire (vraie) dumanager de l'équipe des Oakland Athletics, Billy Beane, qui, avec son assistant, s'adosse aux statistiques pour sélectionner ses joueurs, décider de leur position sur le terrain et concurrencer les grandes franchises.
Joueur de poker semi-professionnel (pendant plusieurs années, il a gagné sa vie aux tables de jeu), Nate Silver décide d'entrer dans l'arène politique en 2007. Sous le pseudonyme de Poblano, il publie en ligne des prévisions sur l'élection présidentielle de 2008, qu'il nourrit avec les milliers de sondages réalisés aux Etats-Unis. Une envie née "d'une frustration personnelle, explique-t-il. Le commentaire politique aux Etats-Unis est très pauvre, la plupart des émissions d'information sont en réalité du divertissement. Souvent dans une campagne, il ne se passe rien, mais comme ils veulent à tout prix raconter quelque chose, alors ils brodent, fabriquent des informations et pensent qu'être expert cela signifie "donner des réponses définitives"".
Nate Silver, lui, n'affirme jamais rien de définitif. Son créneau, ce sont les probabilités : "Il y a 80 % de chances qu'Obama remporte l'élection." "Les 20 % représentent la dose d'incertitude inhérente à la réalité, insiste-t-il. Ce qui exaspère les experts." Et renouvelle le genre du commentaire politique. En prédisant en 2008 les résultats du scrutin présidentiel dans 49 Etats sur 50, il sort de l'ombre. L'année suivante, il figure dans la liste des 100 personnes les plus influentes du monde dressée par le magazine Time. Cette année, le sans-faute lui vaut deprendre la tête du palmarès 2013 des "100 personnes les plus créatives du monde des affaires" du magazine Fast Company. Le plaçant ainsi directement dans la lignée des "nerds qui conquièrent le monde".
"Sans le vouloir, je suis un peu devenu le porte-parole des nerds, confie-t-il.J'incarne le data geek qui s'oppose aux soi-disant experts." Son blog,FiveThirtyEight (Cinq cent trente-huit, en référence au nombre de grands électeurs du collège électoral américain), hébergé par le New York Times depuis 2010, est l'un des plus suivis de la politique américaine : 20 % des lecteurs internautes du quotidien consultent ses prévisions. Courtisé par les entreprises, les équipes de sport et certains candidats, il refuse toutes les propositions, y compris celles émanant des formations politiques. "Je me vois comme un outsider et je refuse defaire partie d'un monde immoral qui passe son temps à manipuler le public."
Même Hollywood lui fait les yeux doux. "L'industrie de cinéma est obsédée par l'idée de savoir quel film va marcher", commente-t-il. S'il s'amuse à quelques prévisions "hors champ", tel que les gagnants des Oscars, il s'en tient à la politique. Du moins pour les quatre prochaines années. "Je compte créer un jour ma propre société et élargir mes prévisions à d'autres domaines", annonce-t-il.
Le jeune homme n'a pas fini d'affronter l'ire de ses détracteurs et autres sceptiques. Comme Jonathan, professeur de marketing de l'université de Westminster, dans l'assemblée, ce jour-là, à Londres. Gigotant sur sa chaise, il pousse régulièrement des soupirs d'exaspération. "Ce type n'est qu'une imposture, une mode, peste-t-il. Depuis toujours, nous voulons trouver quelqu'un capable de prédire le futur, mais ce n'est pas lui, tout ce qu'il fait c'est donner des probabilités."
Nate Silver n'a jamais affirmé le contraire. Si on le prend régulièrement – et à tort – pour un diseur de bonne aventure, c'est contre son gré. Propulsé pape du big data, intronisé "Seigneur et dieu de l'algorithme", présenté comme "l'homme capable de deviner l'avenir" et "star de la pop culture", on l'affuble de pouvoirs qu'il n'a jamais prétendu posséder. "Quel sera le sexe de l'enfant de Kate [Middleton]?", "Est-ce que cette fille va accepter mon invitation à dîner ?"... Des questions absurdes auxquelles il répond d'un sourire poli : "Je n'avais pas prédit mon succès."


http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/05/24/et-nate-crea-le-data_3415955_651865.html

samedi 4 mai 2013

Tenir le cap

Une fois, que tu as pris une décision, il faut tenir le cap en essayant de faire le moins de dégât possible, tout en gardant l'objectif en ligne.
I feel so down today, hope it'll be better tomorrow

jeudi 2 mai 2013