lundi 30 avril 2012

不是今天

總有一天我會忘了你,
有一天,某一天...

只是,不是今天。

lundi 23 avril 2012

La pluie commence par une goutte d'eau

Nous avons eu une conversation trés interessante aujourd'hui, sur ce qui faisait bouger les lignes.
Nous parlions d'Augusta (le fameux parcours de golf)  ou les femmes ne sont pas autorisées à jouer, ce qui pour moi est un scandale, ce qui devrait aussi l'être pour tout le monde.
Il faut savoir qu'aujourd'hui ces messieurs qui gérent Augusta ont un gros problème, Augusta ne vit que par l'argent de ces sponsors, le principal etant BMW, en remerciement quelques cartes sont distribués aux différents patrons, leur permettant d'aller fouler le parcours d'Augusta, le principal souçi est que le nouveau CEO de BMW est une femme et que même si ce n'est pas sa passion premiére, elle veut sa carte, et elle a bien raison. Ces messieurs d'Augusta réflechissent...

Michael, qui a le mérite de l'âge et d'avoir vu beaucoup de choses, me faisait remarquer qu'il y avait eu le même probléme dans les années 60 à Augusta avec les noirs. La législation fédérale a obligé Augusta à ouvrir l'accès de son club aux noirs (hommes, il ne faudrait pas aller trop loin), il faut savoir qu'aujourd'hui encore, Augusta n'a qu'un seul membre noir, qu'ils ressortent chaque fois qu'ils sont taxés de discrimination "Ah non, nous avons des gens de couleurs....un...)

Son argument était interessant, c'était que les hommes contournent toujours les lois qu'ils ne valident pas, que seul un changement de comportement peut faire changer les choses : La pluie commence par une goutte d'eau.

Là, il nous a raconté l'histoire de ce peintre aborigéne Australien qui vivait dans une tribu à des centaines de bornes de Sidney, decouvert par un touriste Anglais, qui réalisait des peintures extraordinaires. A l'époque les Aborigénes Australiens n'avaient même pas le droit d'avoir un passeport.
Le touriste Anglais est rentré à Londres avec des toiles du peintre, il a organisé une expo, qui a fait un carton, la reine d'Angleterre, subjuguée à demander à voir le peintre, on lui a répondu que ce n'était pas possible, les aborigénes n'ayant pas de passeport, elle a répondu : il va falloir changer cela, ce peintre a été le premier aborigéne a avoir un passeport, ce qui a ouvert la voie à tous les autres.

Sa démarche était de dire, si BMW coupe les crédits d'Augusta, ils trouveront un autre moyen, par contre si les Tiger, Rory, Graeme, Luke, Lee, Martin... refusent de jouer à Augusta, tant que ce parcours n'est pas ouvert à tout le monde, là les choses bougeront... La pluie commence par une goutte d'eau, il suffit que quelqu'un démarre, être la première goutte...

jeudi 19 avril 2012

Quand tu penses que ta journée est vraiment pourrie :

Don't forget Ron Wayne

En quelques mots l'histoire du 16 avril de Ron Wayne, cofondateur d'Apple, ( en aparté le pragmatisme des Chinois m'amuse toujours beaucoup, Apple en Chinois se dit :  苹果, ce qui veut dire la Pomme) Ron Wayne détenteur de 10% du capital d'Apple vend ses actions le 16 avril 1967 pour 800 dollars, aujourd'hui 10% d'Apple, valent 56 milliards de dollars

Si tu penses que ta journée est vraiment pourrie, souviens toi de Ron Wayne, quoi qu'il t'arrive, il y a des journées beaucoup plus pourries que la tienne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ronald_Wayne

Kickstarter et Cie - Crown Funding

Le developpement de l'internet a apporté de fabuleuses avancées dans le partage des connaissances et dans l'ingéniosité des gens, les plateformes de levée de fond pour des micro ou plus grands projets, ont vu le jour et fait des cartons, et plus que tout permis de réaliser des choses fabuleuses, il m'arrive souvent d'être backer, j'adore cette notion "Si tu veux tu peux " L'internet te donne les moyens, la limite c'est toi !

---------------------------------

On Broadway, Investors With Shallow Pockets
Broadway musicals usually cost $5 million to $10 million to produce, and that money often comes in checks for $50,000 or more from experienced investors who wouldn’t mind the tax write-off if their show flops. But this season’s revival of “Godspell” has introduced a new breed: shareholders who have put as little as $1,000 each into the $5 million musical and in return have gotten a rare inside look at show business, including the ear of the lead producer.       
Jane Strauss is one of these 700 People of Godspell, an investment group 15 to 20 times bigger than Broadway musicals usually have. Ms. Strauss, a theater actress who has never financed a show before, was vocal at a recent shareholder meeting about her concern that the production’s new poster (featuring the star Corbin Bleu) lacked the brand image that has sold “Godspell” since the 1970s: A serene-looking man with long wavy hair.
“Have you thought of keeping the iconic hair and putting Corbin’s face in there?” asked Ms. Strauss, one of 100 investors seated in the musical’s Circle in the Square Theater or watching online. The show’s advertising man, Sandy Block, said no, and Ms. Strauss shot back asking why. At which point the lead producer, Ken Davenport, proposed squeezing the old image into a corner of the poster. Ms. Strauss moved on, though she said afterward that she worried the poster would look “too typical.”
In adapting the crowd-funding model for commercial theater Mr. Davenport is going to an extreme never achieved recently on Broadway — and for good reason, say other producers, who shake their heads imagining the time and sanity that Mr. Davenport expends on his shareholder flock. “Godspell” is attempting to bring youthful energy and new investors to an old-guard industry that has always depended on the kindness of real-estate moguls and divorcees with shrewd lawyers.
No wonder Mr. Davenport will indulge any shareholder to keep his or her loyalty. Seventy-five percent of shows end up losing money, as theater investors well know, making largess a building block of Broadway.
“On big shows I often hear investors complain that they don’t have a chance to even meet the producer, or feel part of the process, and there’s no reason to think those people will keep investing if they feel unappreciated,” said Mr. Davenport, who has worked on New York shows for nearly 20 years but is now on his first outing as a Broadway lead producer, making him the point man for decisions as well as legal and financial liability.
The “Godspell” business model was somewhat common decades ago when producers would hold backers’ auditions in living rooms to attract average Joe investors, or even open the Manhattan phonebook and cold-call doctors and dentists. Tactics like those were famously satirized by Mel Brooks in his 1968 film “The Producers” (later itself a Broadway show), and federal and state regulators eventually cracked down. Now most Broadway producers solicit money from “accredited investors,” who meet wealth thresholds set by the United States Securities and Exchange Commission that, in essence, mean they can afford to lose money in shows.
“I have great difficulty with the idea of recruiting any non-high-net-worth people to invest in theater, because it’s such a gamble,” said John Breglio, a long-time theater lawyer who produced the 2006 Broadway revival of “A Chorus Line,” among other shows, and is not involved with “Godspell.” “But what Ken is doing is giving average people a chance to become part of the process.”
Mr. Davenport cited both the 2008 Obama campaign’s success with small donors and the fundraising Web site kickstarter.com as inspirations, and he also wanted “a community of investors since the musical is about a community of people.” He spent many months on S.E.C. paperwork (including taking an exam) in order to enlist nonaccredited investors, steps that traditional producers are spared.
The bureaucratic heavy lifting leaves many producers skeptical that Mr. Davenport’s model will take over Broadway, yet still they are watching closely.
“I’d love to see his people stick around and add some zeroes to their investment,” said Roger Berlind, a Tony-winning veteran producer who usually asks his investors for a minimum of $25,000.

mardi 17 avril 2012

Carlos me manque

Je ne sais pas pourquoi en ce moment, je pense souvent à Carlos.
Carlos a été mon premier mentor, c'était un killer, il m'a énormément appris
Les choses étaient plus simples à l'époque: "tu réussis, tu es le roi du monde", "tu ne marches pas, tu dégages"
Petit, impatient, sanguin, il avait deux gimmicks qu'il m'a bien transmis :
"Ne réponds pas à une question que l'on ne te pose pas" ; "Ne poses pas une question dont tu ne veux pas entendre la réponse", même si les temps ont changé, ça cela marche toujours très bien

vendredi 13 avril 2012

Light Me up

Light Me up I


Light Me up II


Light Me Up III




Inside Job

Un excellent documentaire que je n'avais pas eu l'occasion de voir, j'aime beaucoup l'intervention de cet "economiste", payé 4 bras, qui dit "l'Islande est un pays fiable et financiérement sûr", trois semaines avant la faillite de cet Etat....un air de Goldman Sachs, muppet va....

jeudi 12 avril 2012

生命太短


 生命太短
沒留時間給我們每日帶著遺憾醒來
所以去愛那些對你好的人
忘掉那些不知珍惜你的人

mercredi 11 avril 2012

Impossible ? Never

Reflexions en vrac entendues aujourd'hui : on ne dit plus

"On ne dit plus grand emprunt, mais investissement d'avenir"
"On ne dit plus prendre les gens pour des cons mais expliquer les choses"
"On ne dit plus je crois que je me suis trompé, mais tu ne m'as pas compris"
"On ne dit plus je m'en fous, mais cela ne retient pas mon attention"
"On ne dis plus polluer mon espace, mais monopoliser mon attention"
"On ne dis plus, je ne veux pas dejeuner avec toi, mais je ne crois pas malheuresement avoir le temps de dejeuner", et là, on peut rajouter, selon la situation "une autre fois avec beaucoup de plaisir"

Je crois que définitivement, je préfére le chinois au français, moins de mots, c'est parfois mieux
.

mardi 10 avril 2012

15 signes indiquant que vous ne devriez pas investir en Bourse

http://fr.finance.yahoo.com/blogs/cafe-de-la-bourse/15-signes-que-vous-ne-devriez-pas-investir-160845850.html

Les articles de ce genre là, mon toujours fais sourire, il n'y a rien de sorcier à investir en bourse, sauf si vous êtes totalement hermetique aux maths et si vous avez un mode de raisonnement qui est non conventionnel, du pragmatisme, de la logique et respecter les basiques, c'est tout ce qu'il faut pour investir en bourse.
Rien n'est reservé à une elite, "Open your mind" comme le disait mon premier mentor, la connaissance est à portée de tes mains.

La première régle à connaitre, selon moi, c'est "ne joues pas ce que tu n'acceptes pas de perdre", ce n'est surtout pas que tu vas perdre ce que tu vas investir, c'est qu'il ne faut pas en avoir besoin, si tu commences quelque chose, fais le avec un moral de gagnant, pas de looser, mais ne mises pas ton appart, tu n'es jamais à l'abri d'un retournement de marchés, d'avoir mal compris quelque chose, ou d'avoir fait une erreur
La seconde, c'est la notion de moyenne mobile
La moyenne mobile, c'est en quelque sorte la tendance du prix d'une valeur sur une période n

Exemple, prenons ALSTOM, tu prends tous les cours de cloture de la valeur sur les 50 dernieres clotures, cela va te donner une tendance

Quand acheter la valeur ?

Tu fais 3 courbes
-la moyenne mobile à 50 jours
-la moyenne mobile à 20 jours
-la moyenne mobile à 10 jours

Si la moyenne mobile à 10 jours coupe à la hausse la moyenne mobile à 20 jours, qui elle même coupe à la hausse la moyenne mobile à 50 jours, fonces c'est le bon moment

Si c'est l'inverse, ne rentres pas, le cours est descendant

Il y a ainsi une vingtaine de critères qui te permet de jouer raisonnablement en bourse, alors la bourse compliquée ? non, surtout qu'il est inutile de sortir sa calculatrice, son crayon et sa régle, de nombreux sites se chargent de vous sortir les graphs

http://www.boursorama.com/

Etat d'esprit du jour

Chasing pirates

lundi 9 avril 2012

How ‘Bring Your Dog to Work’ Days Could Lower Stress

Cet article, je le dédis à mon chien, qui m'accompagne partout de la société au golf, en passant par le shopping, les cours d'anglais... Cette petite boule de poil m'a reveillée

If you’re a pet person, there’s probably nothing you’d like more than to take your four-legged buddy to work with you. And if the latest research is any indication, you’d probably be a lot happier and less stressed on the job if you did.
In a preliminary study published in the International Journal of Workplace Health Management, scientists found that people who took their dogs to work reported lower stress throughout the day than employees without pets or those who had pets but didn’t take them to work.
Many previous studies have linked the presence of pets with less stress and better health. In studies in hospitals and nursing homes, for example, animals, whether on short visits or longer stays, have contributed to lower blood pressure, faster recovery from surgery and even improvements in depression for patients. So Randolph Barker, a professor of management at Virginia Commonwealth University’s School of Business, wondered how much benefit employees could get from having a furry friend with them on the job.


Read more: http://healthland.time.com/2012/03/30/how-bring-your-dog-to-work-days-could-lower-stress/#ixzz1rYQvoXm7









samedi 7 avril 2012

40 ans

Je n'ai pas encore 40 ans, mais comme me le faisait remarquer une amie, recemment, je suis plus proche des 40 que des 30, la semaine dernière, je rentrais en voiture, un sketch m'a fait mourir de rire
Anne Roumanoff : "J'ai 40 ans"


Make-A-Wish Foundation International - Children

L'optimisme, la joie, garder la conviction que demain sera toujours meilleur sont de puissants moteurs : make a wish à réalisé plus de 270 000 souhaits d'enfants depuis 1980, ils sont vraiment excellents.

Je n'ai jamais été une fan des donations aux différentes associations, la myopathie, les restaurant du coeur, le sida...allez une fois par an pour améliorer son karma...et encore, je suis assez partisane du "sauves toi toi même avant d'essayer de sauver le monde", cela me rappelle cette histoire que Barack Obama raconte sur son enfance en Indonésie, ou il distribuait son argent de poche aux mendiants, jusqu'au jour ou son beau pêre l'a pris par la main, et lui a demandé de compter les pièces qu'il avait dans sa poche, et le nombre de mendiants qui étaient dans la rue, comme il y avait plus de mendiants que de pieces, son beau pére lui a dit de garder son argent, de l'utiliser pour ne jamais finir comme eux.

Je considére les organisations comme Make a Wish différemment, parce qu'elles ne sont pas dans l'assistance, mais dans l'optimisme, et dans la création d'enthousiasme, c'est pour moi une grande différence

------------------------------------
The mission of Make-A-Wish Foundation International is to grant the wishes of children with life-threatening medical conditions to enrich the human experience with hope, strength and joy.

Make-A-Wish®

Founded in Phoenix, Arizona in 1980, when a group of caring volunteers helped a young boy fulfill his dream of becoming a police officer, the Foundation is one of the world's leading children's charities. After the start of the Foundation in the United States, interest in granting the wishes of children with life-threatening medical conditions quickly spread to other nations. In 1993, Make-A-Wish Foundation® International was officially formed to serve the five countries outside the U.S. - and now helps to serve children outside the United States in 47 countries on five continents through its 36 affiliates. The Make-A-Wish Foundation of America grants the wishes of children in the United States through its 62 chapters. With the help of generous donors and over 30,000 volunteers, the Make-A-Wish Foundation has collectively granted more than 270,000 wishes worldwide since 1980.


mercredi 4 avril 2012

Richard Descoings, portrait d'un anticonformiste inspiré

Tu pars déjà ? :-(     Merci pour tout

--------------------------------------------
"Le patron de Sciences Po était un fervent militant de l'égalité des chances, capable de tous les "coups" pour mener à bien ses réformes.
Le bilan de Richard Descoings, retrouvé mort mardi 3 avril, est impressionnant. Il a fait d’une école parisienne une quasi université de rang international, puisque l’effectif de Science Po frise aujourd'hui les 10.000 étudiants, dont plus d'un tiers d'étrangers. En 16 ans, c’est un considérable exploit qui fait ressortir, par contraste, l’immobilisme d'autres grandes écoles réputées.
On trouve pour partie l’inspiration et les clés de cet activisme dans un livre témoignage de 500 pages auquel Richard Descoings avait consacré beaucoup de temps : "Sciences Po, de La Courneuve à Shanghaï", publié en février 2007, à la veille de la présidentielle (ce qui n’était pas fortuit).
Deux points saillants ressortent de cet ouvrage. D’abord, un panégyrique du fondateur de Sciences Po, Emile Boutmy, auquel on a constamment l’impression que Richard Descoings s’identifie. Ensuite, une vigoureuse charge contre l’interventionnisme de l’Etat dans les affaires de Sciences Po et une demande d’autonomie qui se concrétisera avec la loi LRU six mois plus tard.
Inspiré par le fondateur de Sciences Po
Emile Boutmy crée l’Ecole libre des sciences politiques en 1871, dans le sillage du traumatisme de la défaite de 1870 contre la Prusse, humiliation pour les français qui se vivent depuis un siècle comme porteurs des Lumières (qu’ils croient devoir aller propager aux "colonies") . Guillaume 1er est proclamé Deutscher Kaiser dans la galerie des Glaces à Versailles.
Estimant que "c’est l’université de Berlin qui a triomphé à Sadowa", Emile Boutmy, et quelques autres, dont Jules Ferry – imputent la défaite au retard de l’école et l’université française. D’où sa décision de fonder une "Ecole libre des sciences politiques".
"Libre signifie qu’elle veut ne rien devoir à l’Etat", soulignait Descoings, qui raconte comment s’y est pris Boutmy : "n’ayant pas un sou vaillant, il sut mobiliser un réseau d’hommes d’influence et de fortune qu’il avait su se constituer au fil des ans. Il sonna à toutes les portes pour constituer le capital d’une société par actions qui allait porter l’école (…) Il usait beaucoup de la presse pour faire évoluer les idées". C’est bien la "méthode Descoings" qu’on lit à cette évocation d’Emile Boutmy. Il a fait beaucoup de choses grâce à des aides autres que publiques, et grâce à la presse.
Richie et la méthode Boutmy
Car il décrit ensuite, au fil de pages rageuses, ses bagarres avec sa tutelle publique qui, à l’en croire, n’a eu de cesse que d’entraver ses initiatives. On sent qu’il aurait presque aimé réintégrer le qualificatif "libre" dans son sigle.
Exemple : en 2003, son projet d’Ecole de Journalisme fut refusée par sa tutelle car "non prévue dans le plan quadriennal". Adoptant la méthode Boutmy, il leva alors des fonds et ouvrit en 2004 dans des locaux financés par le privé. La tête de son "réseau d’hommes d’influence et de fortune" à lui, n’est autre que l’un des plus grands acteurs financiers de la place de Paris, Michel Pébereau, l’ancien président de BNP Paribas, qui préside le conseil de direction de Sciences Po, et ardent "fan" de "Richie D" ( riches idées), comme l’ont surnommé ses élèves.
Lors d’une réunion de cadrage budgétaire, un haut fonctionnaire furieux des initiatives du remuant patron lui lança en 2005 : "Je regrette le bon vieux temps où Sciences Po était pauvre mais digne".

Il faisait enrager HEC
Beaucoup d’universitaires ont été "bluffés" par les opérations immobilières réussies par Descoings, et notamment son OPA en 2007 sur les locaux de l’ENA, rue de l’Université et rue des Saints Pères, des sites à la valeur patrimoniale colossale. L’aide de quelques banquiers importants y fut pour quelque chose. Il faut dire que l’on compte énormément de Sciences Po dans la finance.
Descoings faisait enrager les patrons d’écoles comme HEC, l’ESSEC, Centrale ou Polytechnique, délocalisées à 30 kilomètres de Paris, quand il faisait remarquer qu’il n’avait aucun problème pour attirer des très grands profs étrangers qui acceptent une moindre rémunération contre le bonheur d’enseigner à Saint-Germain-des-Prés.
Son plus beau coup consista à obtenir que Condoleeza Rice, secrétaire d’Etat de Georges Bush, fasse sa seule intervention en France, une conférence de 45 minutes, en pleine guerre d’Irak, dans le célèbre amphi Boutmy. Un show sur fond de logo Science Po qui fut mondialement et intégralement retransmis par CNN. Pour y arriver, il avait usé d’une ruse : Rice se croyait à la Sorbonne. "Mais savez-vous que la rue de l’Université où nous sommes installés s’appelait jadis la rue de la Sorbonne ?" rigolait-il pour justifier la manip.

"Périclès le jour, Alcibiade la nuit"
En 2007 il fait un acte d’apparence mineure mais à la symbolique forte : il transforme le logo de Sciences Po. Celui-ci montrait un renard et un lion maigrichons, barrés et comme enfermés dans une sorte de cage. "Vous avez vu, j’ai libéré le lion et le renard ! Et maintenant ils tiennent un livre, sur un fond rouge bien tonique", nous avait il expliqué, jubilant.
Richard Descoings faisait partie de ce genre de personnes qui ont l’art de susciter les passions. Sur les forums internet, les opinions à son sujet étaient presque toujours extrêmes, dans un sens ou l’autre. Il tenait un blog qui avait le don d’enflammer encore plus les commentaires. Le goût pour la provoc humoristique ou ironique faisait partie du personnage.
Lors d’un portrait de lui que nous avions fait dans "le Nouvel Observateur", à une époque où certains prétendaient qu’il en faisait trop lors des fêtes de fin d’année avec ses élèves, nous lui avions demandé quels étaient ses héros. Il avait répondu, au nez d’un dircom' pétrifié, "Périclès le jour, et Alcibiade la nuit". Alcibiade, décrit comme le petit copain de Socrate - comme on dit aujourd’hui - était réputé danser dans les fêtes avec des grappes de raisins autour du front.
"René Rémond reste le plus important de mes maîtres, non seulement parce qu’il est le président de la Fondation nationale des sciences politiques, mais plus encore parce qu’il exerce un magistère moral fondé sur un formidable appétit de vivre et un goût immodéré pour la liberté", écrivait Descoings en 2007. Encore une sorte d’autoportrait par procuration ? "

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120404.OBS5446/richard-descoings-ou-l-anticonformisme-au-service-de-sciences-po.html

mardi 3 avril 2012

Conversations de comptoir

Quelques brides de conversations qui m'ont interpellées aujourd'hui
"moi, je vais voter Melenchon, parce que qu'est ce qu'il est bel homme et puis en plus , il cause drolement bien"
"on a un super mec pour ce boulot, j'ai toute confiance elle s'appelle Maeva"
"Ca te dérange pas que le président soit si nerveux, quand il parle, il bouge tout le temps...ben non, s'il bouge c'est qu'il est vivant"
"Le capitaine, ce n'est pas forcément le meilleur, enfin si tu veux être bon, ne te génes pas"
"Elliot, c'est un drôle de nom pour une fille...surtout que c'est un garçon"

Les Français sont moins motivés que leurs voisins au travail

Le titre est racoleur, mais je ne pense pas que la motivation au travail soit une question de nationalité ou même de culture, c'est plus une question d'hommes, la bonne question serait plutôt : pourquoi en France, avons nous tellement de managers d'équipes, qui n'ont aucune capacité de management, ou aucune envie, ce qui pour moi est pire, parce que si tu ne sais pas faire, ok, discutons, il y a toujours des solutions de formations, d'accompagnement, mais si tu sais faire, que tu ne fais pas, parce que cela te saoules, qu'est ce que tu fais là ?

A un vendeur, tu lui demandes d'être bon vendeur, à un technicien d'être efficace... à un manager quelque soit la taille de son équipe, tu lui demandes d'être inspirant, enthousiaste, d'avoir un bon relationnel ; et là parfois, il y a quand même de sacrés erreurs de casting. La responsabilité à qui ? un peu au RH quand même.
Les RH ont perdu toute crédibilité à mes yeux, il y a déjà très longtemps, je passais le dernier entretien pour un recrutement dans une grande boite, cela devait faire une heure que je discutais avec la RH, bon feeling, je collais au profil de la boite, et à la fin, de mémoire, elle me dit "oui, et j'ai remarqué que vous étiez verseau, les verseaux sont les personnes qui travaillent le mieux chez nous" ; j'ai eu le poste d'ailleurs, mais depuis ce jour là, j'ai toujours regardé les ressources humaines avec beaucoup de circonspection.

Autre exemple, Il y a quelques années, François, c'était le RH de la boite ou j'étais, un type trés sympa, complétement barré, j'avais besoin d'un bras droit, il travaillait sur son recrutement, il vient me voir embété, et il me dit "on a le type qu'il te faut, mais il ne peut pas travailler avec toi"...ça c'est toujours des reflexions qui me font sourire ( cela faisait 2 semaines, je crois qu'il travaillait dessus et c'est à quel moment que tu as oublié que c'était pour moi que tu faisais ce recrutement ?), je ne dis rien, il me deballe le probléme, il s'appele Fouad, il est musulman pratiquant, sa femme est voilée, et je ne pense pas qu'il accepte d'être managé par une femme, il m'a dit oui, mais je pense que non.
Je jette un coup d'oeil sur son dossier, interessant ; je le rappele pour le rencontrer, je l'ai engagé au bout de 10 minutes, il a été le meilleur adjoint que je n'ai jamais eu et fait partie de ces personnes qui lorsqu'elles te disent oui, c'est oui, et lorsqu'elles te disent non, c'est non.

--------------------------------------------------
Au travail, les Français manquent de motivation. Seuls 7% des salariés français disent avoir une "forte" motivation au travail, un score particulièrement faible par rapport aux voisins européens, selon une étude réalisée auprès de 5.500 salariés en France et dans cinq pays voisins par Ipsos Logica pour Endered et publiée dans Les Echos ce mardi 3 avril. En Espagne et en Allemagne, l’enthousiasme au travail anime respectivement 16 et 15% des salariés.
Plus inquiétant, en France, ils sont 40% de salariés français à avoir une faible motivation au travail, et 52% jugent celle-ci "moyenne", selon l'étude. Résultat, la qualité de vie au travail en France est plus fragile que dans les autres pays, où elle atteint un score de 6,1/10. C’est en Allemagne où l’entreprise est la mieux notée avec un score de 6,9/10.

http://www.challenges.fr/revue-de-presse/20120403.CHA4950/les-francais-sont-moins-motives-que-leurs-voisins-au-travail.html

lundi 2 avril 2012

En Birmanie, le parti d'Aung San Suu Kyi triomphe aux législatives partielles

Je suis admirative de la tenacité, du courage et de la force de caractère d'Aung San Suu Kyi, qui a su faire evoluer les choses dans son pays... Stand up pour la Dame de Rangoun, la pluie commence par une goutte d'eau.

"Un triomphe, pour le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), une gifle pour le gouvernement issu de l'ex-junte et qui reste composé en majorité d'anciens militaires : si ce que revendique l'opposition se confirme quand les résultats officiels des législatives partielles du 1er avril seront annoncés cette semaine, la victoire est écrasante. "C'est la victoire du peuple", a clamé dimanche soir "la Dame de Rangoun".
On avait pu imaginer que son succès ne serait pas aussi total, compte tenu de la force de persuasion - plus ou moins coercitive - des responsables politiques locaux roulant pour le régime. Mais l'image de "Suu" est telle dans tout le pays que la NLD aurait raflé la quasi-totalité des sièges qu'elle disputait.
Déjà, lors des législatives de 1990, le parti nouvellement créé d'Aung San Suu Kyi avait remporté plus de 80 % des sièges. Mais les généraux avaient ignoré les résultats. Le "Myanmar" avait replongé pour vingt ans dans l'absolutisme militaire. Jusqu'à ce qu'en 2011, après un autre scrutin terni par une fraude massive, le régime se lance dans une série d'ouvertures politiques sans précédent depuis le coup d'Etat militaire de 1962.
A Kalaw, dans l'Etat shan, au nord-est du pays, les électeurs de cette circonscription multiethnique de 150 000 habitants ont afflué très tôt, dimanche, devant les bureaux de vote. Sur le plateau shan, à des centaines de kilomètres de Rangoun, l'enjeu était des plus complexes. Cet Etat qui compte une trentaine de populations différentes est le précipité d'un pays dont un tiers des 60 millions d'habitants n'appartient pas aux Bamar, l'ethnie principale.

ADULATION APPARENTE
Kalaw est une petite ville coloniale, construite par les Britanniques à plus de 1 000 mètres d'altitude. Une fraîcheur relative y règne en cette avant-mousson, malgré les fumées émanant des cultures sur brûlis alentour et un ciel d'où tombe la lumière glauque d'un soleil voilé. La diversité ethnique n'a pas empêché la NLD de marquer des points sur ces hauteurs : la Ligue a gagné le seul siège parlementaire disputé par quatre partis, dont celui du pouvoir, le Parti pour la solidarité et le développement de l'union (USDP).
"J'ai voté pour le parti d'Aung San Suu Kyi parce les militaires nous ont plongés durant vingt ans dans le sous-développement" : réaction à la sortie des urnes de Su Lat Phyu, 21 ans, ouvrière dans une entreprise de maçonnerie, toute pimpante dans son long pagne vert d'eau. "On ne peut pas être sûr à 100 % que les militaires ne reprendront pas le pouvoir. Cette possibilité est inscrite dans la Constitution", tempère Ukyauk, paysan d'une petite ethnie, les Tangyo. Du même bureau de vote sort soudain une toute petite dame, serviette de toilette enroulée sur le crâne, sourire dévoilant de noirs chicots. Daw Swhe Shid, 75 ans, de l'ethnie Pao, majoritaire ici, a voté elle aussi pour "la Dame de Rangoun" : "Je l'aime tant !"
Cette apparente adulation cache cependant de très insolubles réalités : Aung San Suu Kyi est la fille du général Aung San, héros de l'indépendance assassiné, dont les successeurs avaient été impuissants à satisfaire les revendications autonomistes des ethnies minoritaires. Ces dernières, même si elles admirent la personnalité de sa fille et reconnaissent son courage, lui reprochent souvent son manque de vision quant à l'établissement d'une véritable fédération. "Beaucoup de ces ethnies voient d'abord et surtout Aung San Suu Kyi comme un membre de l'élite birmane", indique à l'AFP Jim Della-Giacoma, de l'ONG International Crisis Group.

"TENSIONS ENTRE LES PEUPLES"
Mais les difficultés à venir vont bien au-delà des insuffisances du discours de la NLD. L'Etat shan, où des groupes armés sont encore actifs en dépit de la signature récente d'accords fragiles de cessez-le-feu, est un brûlot ethnique. Rien qu'à Kalaw, on dénombrerait une trentaine d'ethnies distinctes. Aux intérêts parfois divergents.
"Il y a des tensions entre les peuples", explique Kyaw Kyaw, employé dans une agence de tourisme. "Les Pao, qui sont ici majoritaires, disent que l'on peut cohabiter. En fait, ils ne pensent qu'à eux. Par le passé, ils avaient eux aussi leur groupe armé. Mais depuis une trêve conclue en 1991 avec le gouvernement, ils bénéficient d'avantages qui n'ont pas été accordés aux autres groupes."
L'un des partis présents aux élections est une formation de l'ethnie shan, celle qui donne son nom à cette immense région, le parti du Tigre blanc. "Autrefois, on nous a accusés de séparatisme. C'est faux, ce que nous voulons, c'est l'autodétermination, pas la guerre !", explique U Sai Hla Kyaw, secrétaire général de la formation. Et les promesses du gouvernement ? "Wait and see", répond-il...
Aux élections de 2010, ce "Tigre", ou Parti démocratique national shan, est devenu la deuxième formation au Parlement national. Au risque d'être accusé d'opportunisme par d'autres groupes"

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/04/02/en-birmanie-le-parti-d-aung-san-suu-kyi-triomphe-aux-legislatives-partielles_1678954_3216.html