Le vin rouge comme reméde à la progression de la maladie d'Alzheimer ? Plus de raison de m'inquiéter au cas ou la vieille m'aurait refilé un ou deux mauvais génes...un bon Mercurey et c'est terminé.
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Des chercheurs testent l'effet du resvératrol dans la maladie d'Alzheimer
Le resvératrol est présent
naturellement dans les raisins rouges. Cette molécule appartenant à la famille
des polyphénols donne au vin (à condition de le consommer avec modération) ses
propriétés bénéfiques pour la santé. Depuis quelques années, cette molécule fait
l'objet de nombreuses publications scientifiques et a démontré ses propriétés
antioxydantes mais aussi son action contre le diabète, l'obésité, le cancer…
Le resvératrol aurait aussi un effet protecteur contre la maladie
d'Alzheimer. C'est en tout cas ce que souhaitent confirmer les chercheurs de la
Georgetown University en lançant une étude clinique de phase II avec des
patients atteints de démence légère à modérée. Cette étude va durer un an: la
moitié des participants prendra des comprimés de resvératrol pur, l'autre moitié
avalera un placebo. Le but de l'étude est, en priorité, de vérifier la sécurité
et la tolérance du resvératrol administré deux fois par jour à des doses
importantes.
Action antivieillissement
«La plupart des études montrant
les avantages du resvératrol sur la santé ont été menées avec des modèles
animaux, comme les souris, et à des doses qui dépassent de loin l'apport du
resvératrol contenu dans un verre de vin», explique le docteur Scott Turner,
principal investigateur de l'étude. Les participants feront des tests tels que
ponctions lombaires, IRM, prélèvements sanguins afin d'évaluer la progression de
l'Alzheimer.
«Dès 1997, une étude publiée en France a associé une consommation modérée et
régulière de vin à un risque plus faible de maladie d'Alzheimer. Mais sans en
comprendre les raisons. Plusieurs hypothèses avaient alors été avancées dont
celle du resvératrol. Cette étude américaine est intéressante car elle va
peut-être permettre de vérifier cette hypothèse», constate le Pr Jacques
Touchon, neurologue au CHU de Montpellier.
Plusieurs mécanismes peuvent
expliquer l'éventuel effet protecteur du resvératrol contre Alzheimer. Il a été
démontré une action antivieillissement chez la souris. «Ce polyphénol semble
améliorer la longévité et favoriser le maintien d'une activité physique et
cognitive», souligne le Pr Norbert Latruffe (unité Inserm 866, Dijon), qui
travaille sur les mécanismes d'action du resvératrol, notamment dans le domaine
de l'inflammation et de la cancérogénèse.
Ce polyphénol prolongerait la vie des cellules nerveuses en agissant sur
certains gènes. «Il possède également des effets anti-inflammatoires et c'est un
vasodilatateur car il permet la libération de l'oxyde nitrique», poursuit
Norbert Latruffe. Mais si le resvératrol semble très prometteur, il n'est pas
dénué de contraintes. «Le problème essentiel c'est qu'il est très mal absorbé
par voie orale», observe le Pr Bruno Vellas, responsable du gérontopole de
Toulouse.
Les résultats de l'étude de phase II du Dr Turner sont donc attendus par les
spécialistes avec intérêt mais prudence. Car même si le resvératrol montre une
efficacité, le chemin sera long avant d'envisager la mise sur le marché d'un
traitement. «Il faudra ensuite lancer une étude de phase III à plus grande
échelle et observer les résultats chez les malades. Or, dans la maladie
d'Alzheimer nous avons connu des dizaines d'échecs avec des molécules très
prometteuses», tempère Jacques Touchon.
Cette difficulté à démontrer l'action de molécules telles que les polyphénols
dans la maladie d'Alzheimer tient aussi à l'histoire de la maladie. «Les lésions
apparaissent plusieurs années, voire dizaines d'années avant l'apparition des
symptômes. Entre-temps, les patients compensent. Avec le resvératrol nous sommes
dans la catégorie des produits qui permettraient de déplacer le curseur, de
retarder l'apparition des symptômes et de maintenir les phénomènes de
compensation. Nous n'aurons donc pas de réponse avant longtemps. Restons
prudents», insiste le Pr Bruno Dubois, neurologue à la Pitié-Salpêtrière
(Paris).
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/05/23/18245-compose-vin-rouge-pour-proteger-neurones
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